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« Fiche-type » de préparation de cours

 

-         âge, niveau et caractéristiques des élèves

-         titre

-         durée de la séance ou de la séquence

-         nombre de séances dans la séquence

-         objectif de la séquence : il doit être évaluable, vérifiable

-         objectifs des séances : ils sont en lien avec l’objectif de séquence. Il faut faire la distinction entre objectif général et objectifs intermédiaires.

-         évaluation : les élèves sont mis en situation individuelle. Elle se fait en lien avec les objectifs qui sont les seuls évalués. L’évaluation se réalise en fonction de critères qui doivent être connus des élèves.


Lors d’un apprentissage, on peut distinguer 3 phases :

-         Découverte : se fait hors contexte, « ici et maintenant »

-         Maîtrise (pré-acquis) : on doit évaluer la notion, les pré-requis ; on est dans le contexte et la notion de temps intervient. Dans le Bulletin Officiel, les instructions sont libellées par rapport à la maîtrise.

-         Transfert : utilisation de la connaissance hors du contexte de la vie scolaire. C’est sur les objectifs de transfert que devrait porter l’évaluation.


Répartition des conseils et des pratiques pédagogiques proposés en enseignement :

schéma résumant les caractéristiques de l'enseignemant

Répartition des conseils et des pratiques pédagogiques liés à la planification :

schéma concernant la planification d'un cours


Les objectifs d’apprentissage

        Un objectif opérationnel doit satisfaire aux conditions suivantes :

§        l’activité qu’il décrit doit être un comportement observable et mesurable

§        il doit préciser le produit ou le résultat de l’apprentissage

§        il doit préciser les conditions qui permettront à l’élève d’atteindre l’objectif visé

§        il doit définir les critères d’évaluation selon lesquels on déterminera si le seuil de maîtrise fixé a effectivement été atteint

§        il doit être adapté aux élèves

Il faut tenir compte :

·        du but visé par le programme

·        de l’objectif général

·        de l’objectif terminal

·        de l’objectif intermédiaire

Le but :

       

        Les critères de formulation sont :

a)    le but représente les grandes orientations du programme

b)   il s’exprime avec un verbe englobant (ex : connaître, développer, initier, savoir…)

c)    il ne vise pas un comportement spécifique


Exemples :

-         acquérir de bonnes habitudes de vie

-         connaître les continents

-         maintenir une bonne condition physique

L’objectif général :

        Il présente globalement ce vers quoi tend l’apprentissage, que ce soit pour l’ensemble du cours ou pour une séance. Il est formulé en fonction du but. Il peut toucher différents domaines d’apprentissage : cognitif, effectif ou psychomoteur. Pour formuler un objectif général, on utilise un verbe englobant.

Exemples :

        L’élève sera capable de :

§        de comprendre le système monétaire

§        d’apprendre un poème

§        de se familiariser avec l’utilisation en forêt d’une boussole

L’objectif terminal :

        Il précise ce que l’élève doit être capable de réaliser à la fin du cours ou de la séance. Il est exprimé en fonction de l’élève et représente le résultat attendu. Il peut tenir compte de plusieurs domaines d’apprentissage. Il est énoncé à l’aide d’un verbe d’action (différencier, nommer, expliquer, calculer, sauter, grimper…) et il est observable, mesurable et univoque.

        L’objectif terminal peut correspondre à une fin de séquence, d’étape ou de cours. Il est souvent lié à l’évaluation, au résultat de l’élève, à la note qui figurera sur le bulletin…

        Certains critères comme le temps, le seuil de réussite, les instruments ou les restrictions peuvent compléter la formulation d’un objectif terminal.

Exemples :

a)    le temps : l’élève sera capable de réaliser son examen en un maximum de deux heures.

b)   Le seuil de réussite : l’élève sera capable de réussir 8 lancers de pénalité sur 10.

c)    Les instruments : l’élève sera capable de résoudre, à l’aide de formules, au moins 3 équations en relation avec le centre de gravité.

d)   Les restrictions : l’élève sera capable de composer un texte sans l’aide du dictionnaire.

L’objectif intermédiaire :

        Il représente les apprentissages visés pendant la séance, le cours… Il sert de transition et permet d’atteindre l’objectif terminal. Il correspond à une étape de l’apprentissage qui mènera à la réalisation de l’objectif terminal. Le domaine d’apprentissage peut être cognitif, affectif ou psychomoteur. L’objectif intermédiaire est énoncé à partir d’un verbe d’action et décrit un comportement observable et mesurable.

Exemples :

        L’élève sera capable de :

§        lire une carte topographique

§        reconnaître la formule d’un acide et d’une base


La différenciation

        Adapter les méthodes et les cursus en fonction de chaque élève à partir d’objectifs communs.

        Différenciation pédagogique : activité de diagnostic et d’adaptation.

        Multiplier les itinéraires d’apprentissage en fonction des différences existant entre les élèves.

        Prise en compte de l’élève dans le processus d’appropriation des connaissances dont la condition est la poursuite d’objectifs communs.

        Différenciation successive : utiliser différents outils et différentes situations d’apprentissage. Il y a une progression collective avec alternance des méthodes utilisées.

        Différenciation simultanée : chaque élève travaille selon ses besoins et ses possibilités ; plans de travail individuels ou contrats évalués fréquemment.

        La mise en place de la différenciation est inséparable d’une pédagogie de l’autonomie.

        La pédagogie différenciée se définit donc comme :

§        une pédagogie individualisée qui reconnaît l’élève comme une personne ayant ses représentations propres de la situation de formation.

§        Une pédagogie variée qui propose un éventail de démarches.

§        une pédagogie qui renouvelle les conditions de la formation par l’ouverture d’un maximum de portes d’accès au maximum d’élèves.

 

La pédagogie de Maria Montessori

        Maria Montessori (1870-1952) fut la première femme médecin d’Italie. Elle se consacra à l’éducation des enfants « retardés mentaux » avant d’étendre sa pédagogie aux autres enfants. En 1907, elle est amenée à créer un lieu d’accueil pour des enfants âgés de 3 à 6 ans (« maison des enfants »).

        Sa formation scientifique la conduit à considérer la pédagogie comme une science basée sur l’observation. De ses observations découlent les principes qui lui inspirent les activités présentes dans les écoles Montessori.

        La phrase clé de la pédagogie Montessori est « apprends-moi à faire seul ». Cette pédagogie est fondée sur la volonté d’aider l’enfant à se construire et à développer son autonomie à partir de l’observation de ses rythmes de développement.

        Le développement du petit enfant passe par des phases de sensibilité durant lesquelles il est naturellement plus réceptif à l’apprentissage de certains acquis. La méthode Montessori met à profit ces périodes pour aider l’enfant à découvrir par lui-même des connaissances et des expériences nouvelles en utilisant tous ses sens.


        Les idées forces de la pédagogie :

-         Respect du libre choix de l’enfant dans le travail.

-         Respect et utilisation des temps d’acquisition de chaque enfant.

-         Tout travail commencé doit être préparé, réalisé, terminé, évalué et éventuellement corrigé en cas d’erreur.

-         L’enfant explore avec tous ses sens.

-         Le droit à l’erreur (corrigée) de l’enfant.

-         La liberté de chacun s’arrête à celle des autres.

-         Toutes les disciplines sont liées.

-         La recherche et la découverte du plaisir d’apprendre.

-         L’acquisition de compétences est aussi importante que l’acquisition des connaissances.

-         Les adultes éducateurs se mettent au service de l’enfant pour l’aider à devenir un être libre.


Ovide Decroly

        Médecin belge (1871-1932) ayant expérimenté des méthodes de rééducation auprès d’enfants déficients, qui décide de les appliquer aux enfants normaux. Il fonde en 1907 l’Ecole de l’Ermitage à Bruxelles (école libre ; 7 élèves au début ;  1000 élèves aujourd’hui répartis sur 3 sites) où il met notamment en pratique la méthode globale d’apprentissage de la lecture dont il est le créateur. Decroly considère l’enfant dans sa globalité. Il fait partie de l’éducation nouvelle.

        Principes pédagogiques :

§        Aider l’enfant à connaître sa propre personnalité, à prendre conscience de ses besoins, de ses aspirations.

§        Inciter l’enfant à observer, à percevoir les  rapports entre les choses, plus qu’à absorber.

§        Pour que l’enfant ait envie d’apprendre, il faut partir du réel et non de matières théoriques prédécoupées. Se baser sur le concret. Importance de l’enfant en milieu ouvert.

Ecole primaire :

L’emploi du temps est partagé entre les apprentissages isolés (apprendre à faire des multiplications) et le travail par « centres d’intérêt » (curiosité et motivation de l’enfant entrent en jeu) : l’enseignant groupe autour d’un même thème un ensemble de notions à apprendre. Les centres d’intérêt, suggérés par l’enseignant ou amenés par les enfants changent tous les trois mois. Les élèves font des recherches individuellement ou par petits groupes, le maître coordonne. Toutes les matières sont également valorisées, y compris photo, vidéo, couture, informatique, éveil musical, anglais, arts plastiques, jardinage… Il n’y a ni redoublement, ni notes, ni devoirs à la maison. C’est chacun à son rythme et peu importe qu’on sache lire à 5 ou à 7 ans.

Ecole secondaire :

        Le temps est partagé entre les cours systématiques, les « matières appliquées », travaux pratiques par petits groupes mélangés 6ème-5ème et 4ème-3ème, et la recherche. Tout le collège travaille annuellement sur un même thème et aboutit, par classe, en fin d’année, à un produit montrable (reportage photo, film vidéo, exposition). Il y a des devoirs à la maison et une seule note par trimestre, celle du « contrôle continu ».

        L’unique école Decroly en France est située en banlieue parisienne, en face du bois et du zoo de Vincennes (Saint-Mandé). Elle est publique, gratuite.

        Idée de pédagogie de projet ; importance de la pédagogie active. L’enseignant est un médiateur qui aide à former la psychologie de l’enfant.

        Ecole sous forme de société miniature :

§        règles de vie collective, édictées par les élèves

§        travail en groupe : jeux, travaux manuels

§        mise en œuvre de facultés d’observation, de coopération et d’expérimentation

§        auto-discipline

§        états généraux et comités d’enfants

« On vit dehors à l’école » : l’école est proche de la nature.

        Très forte participation des élèves dans la pédagogie : ils décident du programme avec les professeurs.

        Les parents ont une place très importante : ils sont intégrés dans les activités pédagogiques.

        La discipline est un compromis entre les profs et les élèves de ce qui est acceptable ou non.

        Pas de punition mais une réparation : entraide, solidarité.

        Les besoins fondamentaux des enfants de 8 à 12 ans sont tous les mêmes : se nourrir, se protéger, se défendre. De ces besoins découlent des centres d’intérêts qui permettent la mise en place de thèmes.

 

« Ecole pour la Vie, par la Vie »


Reuven Feuerstein

        Clinicien, environnementaliste, né en 1921. Il a travaillé avec Piaget et Rey.

        Soutien la thèse de l’importance de l’environnement socioculturel dans le développement de l’enfant.

        Utilise des activités d’ordre esthétique car les enfants sont « lents ». Tests standardisés de QI. Il a élaboré la carte cognitive qui comprend 7 paramètres.

        Il a mis au point le LPAD : instrument d’évaluation du potentiel d’apprentissage (connaître la capacité d’apprendre de l’enfant avec l’intervention d’un médiateur). Il donne un inventaire des fonctions cognitives déficientes :

§        INPUT

§        ELABORATION

§        OUTPUT

Tout débouche sur le PEI (Programme d’Enrichissement Instrumental). Il y a un récepteur et un générateur actifs. L’intelligence n’est pas fixée, les conduites intelligentes s’apprennent.

Le PEI repose sur la modifiabilité structurelle de l’intelligence. Il est composé de 12 instruments mettant en jeu la perception des choses.

Lien avec Piaget : si on agit sur une partie, on agit sur le tout.

Le médiateur est l’élément clef du PEI : il va transmettre un modèle de communication.

« Apprendre à apprendre ».


Le PEI est une méthode assez rigide à l’origine :

§        donne les objectifs

§        vocabulaire précis

§        résumé

§        tirer les principes

§        transposition

Grâce au PEI, un déficient visuel n’est jamais dans un perceptif pur, il est dans l’élaboration : raisonnement hypothético-déductif.

Limites :

        Problèmes de traduction.

        Problème culturel : classer des navires de guerre…

        Problème de rigueur : beaucoup de notions semi-mathématiques ; on ne parle pas d’angles mais de coins.

        Problème de transfert.

        Feuerstein n’a jamais cité ses sources car il se considérait comme un visionnaire : le PEI est donc considéré comme n’étant basé sur aucune théorie or il y a utilisation des travaux de Piaget, Rey et Vygotski.

        L’évaluation n’a jamais été prévue.

        Le PEI est de l’ordre des compétences, de la méthodologie mais pas des contenus. En France, il est insufflé dans les cours.

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