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Basse vision

I)                    Anatomie (voir ophtalmologie)

II)                  Cas de déficience visuelle

Le champ visuel permet de mesurer l’espace visuel.  Le champs visuels est un ensemble de points de l’espace que l’œil immobile peut saisir lorsqu’il fixe droit devant. Les limites sont variables en fonction des individus :

Normal :

90° temporal

60° nasal

60° supérieur

70° inférieur

Le champs visuel possède naturellement une tache noire, c’est un scotome absolue qui correspond à la zone d’émergence du nerf optique.

Les atteintes du champ visuel  sont diverses et nombreuses :

-         centrale

-         périphérique

-         moitié du champs : hémianopsie

-         quart du champ :  quadranopsie

Si le reste de champ visuel se situe dans le plan inférieur, le rôle de l’orthoptiste est  de stimuler cette partie et de décaler la vision de la vision centrale.

Si le champs est de 5° (aveugle <10°) on stimule la vision en balayant l’espace

1)     Amblyopie

On distingue :

L’amblyopie fonctionnelle : non-fonctionnement d’un œil (strabique)

L’amblyopie organique : anomalie organique

Pour l’OMS (organisation mondiale de la santé) l’amblyopie c’est une acuité visuelle < 3/10 sur le meilleur œil corrigé ou un acuité allant de 4/10 à 1/20 et un champs inférieur à 20°.

Les causes en sont variés et touchent différentes parties anatomique de l’œil :

Fréquence :

54% la rétine

28,2% Le cristallin (cataracte congénitale)

9,8% l’iris (manque de pigmentation qui entraîne une achromatopsie (vision en noir et blanc) l’albinisme)

6% les voies optiques (nerf optique, chiasma)

2% La cornée (brûlure, acide et projection)

« l’acuité visuelle est maximale au centre de la macula (la fovéa) et chute vers la périphérie »

3 degrés d’amblyopie

-         Faible 3/10 à 1,5/10

-         Moyenne 1,5/10 à 1/20

-         Importante 1/20 à 1/50

2)     la dégénérescence tapéto-rétinienne

Responsable d’un grand nombre d’amblyopie, c’est une affection génétique du neuro-épithélium

      (cellules bipolaires et cellules ganglionnaires)

a)     Herédo-dégénerescence tapéto-rétinienne périphérique

-         Rétinite pigmentaire

-         Anomalie du champ visuel

b)     Herédo-dégénerescence tapéto-rétinienne centrale

http://www.snof.org/maladies/stargardt.html

Maladie de Stargardt :

Dystrophie des cônes maculaires, ce qui implique l’altération de la vision centrale donc il y a un scotome central absolu ou relatif. Mais une intensité très forte peut rétablir la vision précise.. . L

3)     Albinisme oculo-cutané :

Peau blanche (absence de pigmentation généralisée) et nystagmus

4)     Glaucome

http://www.glaucome.com/

http://www.chez.com/ophtasurf/loeil.htm

C’est une infection de l’œil, il y a une très forte pression intraoculaire qui provient d’un dysfonctionnement de l’écoulement de l’humeur aqueuse à travers le réseau trabéculaire.

Cette pression entraîne des lésions irréversibles qui sont à l’origine  par un scotome absolu paracentral et un élargissement de la tache aveugle.

Exemple de scotome central :

La maladie de Leber http://www.snof.org/maladies/leber.html est une dégénérescence neuro-rétinienne avec hypermétropie élevée et scotome central.

5)     Nerf optique et tumeurs.

-         Au niveau de la papille :

Un exemple de tumeur situé au niveau de la papille : la maladie de Von Hippel-Lindau, cette maladie qui a des origines génétiques http://www.snof.org/maladies/vonhippel.html elle entraîne un déficit du champ visuel partant de la tâche aveugle et ayant une localisation oculaire bilatérale.

-         au niveau du chiasma

schéma des atteintes du chiasma optique

 

les atteintes soient anté chiasmatiques, post chiasmatiques ou chiasmatiques le champ visuel sera réduit de la moitié (hémianopsie) ou du quart (quadranopsie)

III)                Classification des déficients visuels

1)     Perte de la  vision centrale avec possibilité d’utiliser le champ périphérique.

Dans ce cas, le déficient visuel a des difficultés pour fixer et lire, mais il n’est pas gêné pour la vision périphérique. Dans ce cas la rééducation s’oriente vers un travail de la coordination oculomotrice. On excentre le regard.

Remarque : le champs périphérique étant celui de l’anticipation.

2)     Perte de la vision périphérique avec possibilité d’utiliser la vision centrale (vision tubulaire).

Le patient voit devant et n’anticipe pas les mouvements. Lorsqu’il il lit, il ne voit que très peu de lettre à la fois. Le travail de rééducation s’orientera surtout sur l’utilisation de la technique de « balayage ».

3)     Le nystagmus pathologie

L’œil tremble naturellement pour obtenir un maximum d’information et couvrir tout le champ.

Mais si l’œil tremble de façon excessive, c’est un nystagmus. La prise d’information étant difficile, le travail de rééducation travaillera sur l’immobilité de l’œil et le ralentissement du battement en cherchant la partie du champ qui le permet.

4)     L’albinos avec nystagmus

C’est une personne très photophobe qui se protégera d’une lumière trop agressive avec des lunettes et une casquette.

IV)              Les facteurs susceptibles d’influencer  la vision fonctionnelle

Anne Corn élève du chercheur américain Baraga a écrit cela :

Une personne ayant une basse  vision est celle qui a toujours une vision détériorée même après correction mais qui peut accroître sa vision fonctionnelle par l’utilisation d’aide optique et non optique, des modifications de l’environnement et ou la mise en œuvre de technique spécifique, ce qui implique que la vision fonctionnelle se situe dans 3 domaines :

-         Perception visuelle

-         Facteur personnel

-         Environnement visuel

1)     La perception visuelle

Elle représente l’acuité visuelle de loin et prés

-         De prés : C’est l’échelle de Parinaud

            Acuité visuelle de près


Tableau de conversion du test de
Parinaud en dixièmes :

Parinaud 1.5 correspond à 9 dixièmes
Parinaud 2 correspond à 6.6 dixièmes
Parinaud 3 correspond à 4 dixièmes
Parinaud 4 correspond à 3 dixièmes
Parinaud 5 correspond à 2.5 dixièmes
Parinaud 6 correspond à 2 dixièmes
Parinaud 8 correspond à 1.6 dixièmes
Parinaud 10 correspond à 1.3 dixièmes
Parinaud 14 correspond à 0.8 dixièmes
Parinaud 20 correspond à 0.2 dixièmes
Parinaud 28 correspond à 0 dixièmes

Pour les gros caractères c’est l’échelle de Lissac qui est utilisée c’est une échelle logarithmique qui va de P50 à P1,5.

Remarque : :

L’acuité visuelle : c’est pouvoir apprécier les formes et d’interpréter les détails spatiaux. Tout ceci repose sur la perfection optique de l’œil et sur la bonne interprétation et intégration corticale du message visuel.

l’acuité visuelle doit dépendre :

a)     De la distance et de l’ambiance lumineuse

b)     Du champ visuel

c)      De la vision binoculaire : C’est l’interprétation du cerveau (de l’image perçue) qui traite en permanence les images des 2 yeux (des 2 rétines) et la transforme en 1 message unique.

Pour que la fonction binoculaire soit effective, il faut :

-         que l’acuité des 2 yeux soit identique

-         que l’objet présenté soit dans le champs des 2 yeux

-         que la correspondance rétinienne soit normale

-         que les voies visuelles soient intactes.

Remarque : tous les déficients visuels n’ont pas de vision binoculaire.

d)     De la motricité oculaire :

Cet entraînement se fait par la fixation, la poursuite visuelle et la vergence.

-         La fixation : regarder un point lumineux et on successivement  l’œil droit et l’œil gauche, on observe parfois qu’un œil est dominant (il faut tenir compte de la lumière et des contrastes

-         La poursuite visuelle : on demande au patient de suivre un stylo et on regarde l’état des muscles oculaires. Il peut y avoir parfois des parésies et des paralysies de certains muscles oculomoteurs. 

Remarque :

Parésie

En anglais paresis.

Du grec parésis, faiblesse.

Ce terme, à ne pas confondre avec paresthésie, traduit une paralysie légère consistant en une diminution des possibilités de contraction des muscles.

-         La vergence : test effectué à l’aide de deux barres de prismes ou à l’aide

-         d’un synoptophore qui dissocie la vision binoculaire

-         photo de synoptophore

  photo de synoptophore

 Il existe 3 degrés  :

La perception simultanée : On utilise la barre de prisme pour l’évaluer. Le sujet voit des 2 yeux en même temps. Si un seul œil travail, il y a neutralisation d’1 œil.

La fusion : On utilise le synatophore pour l’évaluer. Pour un sujet, unique deux images distinctes, il y a alors correspondance rétinienne normale.

La vision stéréoscopique : C’est la vision des reliefs. On utilise le test de Lang. Ce degré n’est atteint que si les deux autres existent.

e)     De la tolérance à la lumière

-         Eclairage direct ou semi-direct

-         Intensité des couleurs

2)     Les facteurs personnels

a)     Les capacités intellectuelles, individuelle et physiques :

C’est tous ce qui relève des informations tactiles, auditive, kinesthésique et la coordination de ces trois facteurs. Entre en jeu, le patrimoine visuel, les références et mémoires visuelles. C’est donc l’aspect cognitif de la vision.

b)     L’état psychologique

L’existence ou l’absence de motivation joue sur la vue. Si un amblyope est peu motivé, il peut agir comme un aveugle.

c)     L’aspect physique

Il inclut l’état moteur et l’état général 

3)     L’environnement ou l’état visuel.

Facteurs relatifs à ce qui est perçu et qui peut-être perçu.

a)     La couleur, les teintes, la saturation, la luminosité, la brillance vont intervenir.

Exemple : les myopes préfèrent le rouge et les hypermétropes le vert.

b)     Le contraste

c)     Le temps d’observation

Fréquence et vitesse de prise d’information visuelle

d)     l’espace

Distance de l’objet par rapport à l’enfant et distance des objets entre eux (utilisation de plan incliné)

e)     l’encombrement

Il ne faut pas surcharger l’espace d’information et la distinction du contour des objet ont leur importance.

f)       l’éclairage

La qualité de l’éclairement doit-être adapté à chaque cas.(directe, indirecte). Les personne atteinte de la maladie de Stargardt sont éblouies par la lumière diffuse, la dégénérescence maculaire nécessite beaucoup de lumière, les personnes atteintes de rétinite préfèrent les lumières jaunes.

g)     fréquence et vitesse de présentation de l’objet

V)                Applications pédagogiques

1)     Applications

Au préalable les traitements sont faits, il y a déjà eu des aides optiques.

L’EPS est très conseillé en tenant compte des conseils de l’ophtalmologiste, elle permet de leur signifier leurs limites, voir les repousser. Elle augmente leur tonus musculaire. Elle stimule la vision fonctionnelle.

On encouragera les visites durant lesquelles l’utilisation des aides optiques (monoculaire etc…) est dédramatisée.

On développe le touché comme un moyen de représentation pour compléter l’information visuelle.

On favorise lorsque cela est nécessaire l’utilisation du braille tout en stimulant les restes visuels.

Il faut prendre le rythme de vision des élèves.

L’éclairage est suffisant et adapté à chaque cas.

Le matériel adapté doit-être facile à manipuler et peu encombrant.

Les photophobes doivent pouvoir se protéger

La coordination œil, main doit-être développée puis utilisée à travers les activités journalières (précision du geste et appréciation correcte du mouvement).

Les agrandissements peuvent aider ou nuire à l’enfant (champ rétréci)

Les consignes écrites au tableau doivent-être lisibles et d’une grosseur raisonnable.

Rapidité de lecture :

-         fixation : repérer le phrase à lire

-         saccade : on distingue le début et la fin de la ligne

-         Anticipation de la lecture : on ne lit qu’avec la partie supérieure des mots

Evitez la subvocalisation  (explication exagérée et redondante)

2)     Les aides optiques :

La loupe :

Première aide visuelle que l’amblyope utilise par l’amblyope, attention plus la loupe est grande et moins elle est précise.

La loupe à main : utilisation ponctuelle pour une déficience légère.

Loupe à éclairage halogène

Loupe sur bras

Les systèmes microscopiques :

Dispositif avec un verre fortement convergent en simple ou double foyer placé sur une monture (+6 à + 30 dioptries), le plus souvent en monoculaire ; apprécié par les enfants de part ses facultés d’accommodation, il grossit de 3 à 14 fois.

Les systèmes télescopiques :

Système Galilée : 1 lentille concave + et une lentille convexe - qui grossit  3 à 4 fois, c’est un télescope fixé à la lunette

Système Kepler : 1 lentille positive qui forme une mini loupe distante de 4 à 6 cm et grossit de 3 à 15 fois.

Les télés agrandisseurs

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